Voilà que les free parties reviennent, telles les "marronniers", hanter les unes de nos média ! Un groupe d'individus, s’autoproclamant "organisateur" du teknival (free party géante) du 15 août, s’est joué des forces de l'ordre et surtout des journalistes qui, habilement manœuvrés, se sont retrouvés être leurs meilleurs attachés de presse.
"Antisocial, tu perds ton sang froid !". Les pseudo "organisateurs" de ce Tecknival ont-ils demandés une autorisation à une préfecture avant de se réfugier en Italie ? Si non, pourquoi ? Faut-il en déduire que leur seul objectif était de déjouer les pouvoirs publics en bénéficiant de l’auréole du martyr afin de «monter» en altitude ? Cette machination nous semble bien loin de leur prétendue passion de la musique.
À ce jour, quel organisateur de free parties respectant strictement le décret s’est vus refuser une autorisation par une préfecture ?
Tous ceux qui proclament à corps et à cri, sur un air d’atteinte à la liberté que les soirées « Techno » ne peuvent être organisées en France, en raison du décret, le méconnaissent et continuent de colporter de fausses rumeurs. Le décret d'application du 3 mai (à la rédaction duquel e-nov1 a participé) n'interdit en rien la "liberté de danser". Il impose uniquement une démarche administrative et un cadre réglementaire, aux free parties, afin que les personnes participant à ces rassemblements soient en sécurité.
Comme nous l’avions prévu "le décret d’application ne suffit pas". De telles exactions diabolisent la culture électronique et rendent anxieux l’opinion et les pouvoirs publics. Le festival "Astropolis", qui a heureusement, finalement eu lieu, en est le meilleur exemple : nonobstant l’intervention des services de l'Etat, le maire de Guilers (Finistère) a tenté d’interdire l’événement (cf arrêté municipal). Or, comme l’ont justement précisés ces services, ce décret ne concerne pas les artisans et les professionnels de la culture électronique du spectacle vivant structurés en société ou en association.
Les pouvoirs publics doivent encourager les rares derniers producteurs professionnels qui respectent, et ce depuis longtemps, les règles de sécurité, les règles fiscales et les lois du travail. De tels comportements soupçonneux accablent les jeunes créateurs et mettent en péril leurs structures. Il faut les laisser travailler, avant qu'ils ne disparaissent tous, et que les jeunes qui aiment cette musique et ce type de manifestation, ne soient contraints, faute de mieux, de se réfugier dans des rassemblements qui par essence ne respectent rien ni personne.
Depuis un an, e-nov1 agit et dialogue avec les institutions comme les syndicats des discothèques, l'Association des Maires de France, divers députés et les différents ministères. Nous leur faisons entendre la voix des artisans de cette culture émergente et créative ainsi que la nécessité de favoriser son professionnalisme. Et c'est une fois encore dans cet état d'esprit que nous irons, cette semaine, à la rencontre du Ministère de l'Intérieur.
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