Le 6 novembre 2006, e-nov1 a envoyé une lettre à Gilles Bressand, Président des « Victoires de la Musique », afin d’attirer son attention sur la catégorie Dance.
Nous constatons que la catégorie qui est sensée représenter la musique « électronique » ne remplit pas ses objectifs depuis la Victoire remise à Laurent Garnier, le 20 février 1998. Soit presque 10 ans...
En effet pour accéder aux présélections du palmarès, les artistes « Groove, Dance, Electro » doivent avoir fait un album. Malheureusement, ce critère ne correspond pas à la réalité économique et culturelle de la musique électronique.
La raison en est simple. Très peu de ces artistes ne peuvent sortir un album, par manque de rentabilité du format pour ces labels indépendants. De plus, ce n’est pas une pratique artistique logique et fondamentale pour eux. Cette condition imposée comme indispensable exclut, de facto, une grande partie de la création et de la diversité musicale française.
Nous comprenons cette logique. Mais nous aimerions un système de sélection qui prenne mieux en compte nos réalités.
Pour avoir une réelle représentation de la musique électronique, nous proposons que soit retenu le « titre de l’année » créé par un artiste compositeur, ainsi la diversité et le renouvellement seront au rendez-vous.
De plus, il nous semble que, dans l’amalgame actuel, le Groove n’a rien avoir culturellement avec la Dance et l’Electro, il est partie intégrante du Rap et de la R&B. Nous suggérons de le dissocier de cette Victoire et de renommer celle-ci « Titre Club de l’année » pour avoir une plus grande cohérence musicale.
Malheureusement, les « Victoires de la Musique » font la sourde oreille. Pourtant cette refonte est essentielle pour notre culture.
Nous ne désespérons pas d’obtenir une réponse positive afin que le 10ème anniversaire de la Victoire de Laurent Garnier soit l’occasion d’un nouvel élan et qu’enfin soit faite une vraie place, au XXI siècle, à notre musique.
Bonjour,
Je suis étonné de voir vous ne connaissez pas le programme Qwartz et les Qwartz Prix des Musiques Nouvelles. Les Victoires de la Musique n'ont pas comme mission de mettre en avant, comme Qwartz, la diversité et les créations undergrounds. Les Victoires de la Musiques récompenses des groupes et oeuvres qui sont dans un circuit bien déterminé, ayant déjà eu un succès relatif et ayant eu une résonnance certaine sur le public français. La catégorie Dance-Floor est un faire valoir de cette organisation, honnorable pour sa fonction au sein de l'industrie musicale. Par contre, Qwartz, est aujourd'hui reconnu par plus de 2500 labels de musiques nouvelles de 30 pays, de milliers d'artistes, producteurs, réalisateur de clip, inventeur d'instrument de musique etc...avec la mission d'amener le public vers cette création et les acteurs de ces genres vers des collaborations inattendues et un public grandissant avide de qualité et de nouveauté. De plus nous remettons deux distinctions reconnues: Qwartz d'Honneur, dont Pierre Henry, Klaus Schulze et CAN ont déjà été récipiendaires et le Qwartz Pierre Schaeffer, reçu par Bernard Parmegiani. Les autres catégories sont présentées à l'issue d'une écoute à l'aveugle des oeuvres présélectionnées par un
jury investi. Citons quelques membres de ces jurys de ces trois dernièresannées: Paul Kendall, Jean-Philippe Renoult, Ariel Kyrou, Phil Von, Olivier Lebeau, Black Sifichi, Laurent Perrier, Princess Lea, Agnès Dahan, Louis Vertigo, Laurent Diouf...
Voilà un programme et un événement sur mesure pour les artisans et les professionnels de la culture électronique.
Concernant les liens sur votre blog, je suis étonné de pas voir l'ADAMI et la SPEDIDAM.
Bien à vous
Rédigé par : Grauer Alexandre | 19 janvier 2007 à 11:01
Bonjour,
Je tiens à vous remercier du message déposé sur ce blog.
Pourquoi toujours opposé « underground » et « overground » ? Est ce que la peinture « Lamartine devant l'Hôtel de Ville » de Henri-Félix-Emmanuel Philippoteaux est moins belle que « La liberté guidant le peuple » d'Eugène Delacroix ? Est ce que le livre « Le phénomène techno » d’Etienne Racine est moins intéressant que « Génération 69 » de Laurent Guimier et Nicolas Charbonneau ? Est ce que le morceau « Rex Attitude» de Laurent Garnier est moins bien que « French Kiss » de Lis Louis ?
Bien sûr que non, toutes ces œuvres ont de l’intérêt mais certaines ont eu l’opportunité - ou par la volonté de son créateur - de bénéficier d'une plus large « diffusion ». Et du coup, d’être plus populaires. Mais cela ne retire en rien la qualité des autres.
Pour e-nov1, la Culture est une et indivisible mais dans le respect de sa diversité. Nous n’opposons ni les artistes, ni les styles, ni les débouchés de « popularisation » d’une oeuvre.
Nous agissons pour que la musique électronique, dans son ensemble, soit la meilleure et ait une juste exposition dans les médias. Notre action se porte plus particulièrement sur les grands médias ? Oui car ils doivent respecter la diversité musicale et notre culture doit y participer. Pour faire découvrir – rapidement - nos artistes, il est préférable que ceux-ci aient, au même moment, des millions d'auditeurs. Seulement, bien sûr, si les musiciens désirent donner une forte exposition à leurs œuvres.
Les Victoires de la Musique sont aussi l’occasion de faire découvrir aux millions de téléspectateurs notre musique. Malheureusement, comme nous l’avons expliqué, cette cérémonie par le biais de la catégorie « l’album de musique électronique/Groove/Dance de l’année » ne remplit pas cette mission en raison de son mode de préselection. Le palmarès ci-dessous nous le montre bien depuis de nombreuses années. Où sont les miss Kittin, Ivan Smagghe, Martin Sloveig, Cassius, Daft Punk, Troublemarkers, David Vendetta, Bob Sinclar, Vitalic, David Guetta... et les autres ?
Nous n’opposons pas non plus les cérémonies. Les NJR Music Awards, les Victoires de la Musique, comme bien sûr, les Qwartz - que nous connaissons - ont une légitimité et une approche différente. Il est essentiel pour nous que notre musique soit à chaque fois dignement représentée dans sa diversité.
Cordialement
Lionel Fourré
Président d'e-nov1
2006 BUMCELLO
2005 Air
2004 Emilie SIMON
2003 THE GOTAN PROJECT
2002 MODJO
2001 SAINT-GERMAIN "
2000 Rien
1999 Air
1998 Laurent Garnier
Rédigé par : Lionel Fourré | 23 janvier 2007 à 19:54
Bonjour à tous. Stupéfait par la raison du mail recu. Les victoires de la musique ?! Alors que certains se gargarisent de ne pas être "conformistes" ici vous demandez à entrer dans les victoires. Est-ce si important ? Franchement, je me pose la question. Jamais les Victoires ne m'ont fait acheter un album, ni même découvrir de la musique. Quand en plus on voit ce sytème, auxquels heureusement certains essaient un peu d'échapper via leur musique (justement)on peut se poser sincèrement la question. Quoi ? vous voulez que cela aide à faire connaitre le musique Electro au grand public ? mais heureusement qu'on a pas attendu les victoires pour cela. Heureusement que des radios s'y prêtent, que des DJ se déplacent, que des labels naissent. Et que des sites en Parlent(comme l'un de ceux que j'avais créé, pour un homme qui se bougen dans se domaine, mais qui ignore les Victoires). Alors vous n'avez pas trouvé meilleur combat ? En fait, celui ci me fait le même effet que de voir demain une pétition pour faire rentrer les meilleurs Artistes "Chants de France" dans les meilleurs Club des meilleures villes (je n'ai rien contre les chants de France), sous unique prétexte de se faire mieux connaitre. Ce n'est pas le même public. Aux victoires non plus. Et je ne pense d'ailleurs pas que ce soit en imposant un style qu'on le fasse aimer (à part les star'Ac Real People TF1 Variété mais là c est pas de la musique, cest de la com'buziness). Et puis, il faut ausssi se rendre compte des réalités, il y a une sacré partie commerciale, et des règles d'audimat à respecter encore ici-bas. donc écrivez vos lettres, mais franchement, moi aussi (aficionado de l'electro) si c'etait mon boulot, je sourirai à voir arriver cette missive sur mon bureau des Victoires de la musique. vivez, jouissez, et ce qui compte est ce que l'on fait, se faire plaisir, sauf pour ceux pour qui la reconnaissance de certains (qui ne sont pas forcément leurs pairs), représente plus que ce qu'ils pensent d'eux mêmes.
Pour finir, je suis plutôt d'accord avec Qwartz, quitte à y gagner des récompenses, autant que ce soit au sein d'une organisation spécialisée, et d'avis bien plus objectif, et non pas un metling pot de jury qui ne suivra réellement que les "tendances", les chiffres de "vente" et les "audimats".
Bon combat sinon...
Cordialement
XR
Rédigé par : Xavier Roumila | 09 mars 2007 à 17:16