Tu es à la tête d'une organisation qui a pour but de défendre la culture électronique en France, e-nov1. A partir de quand as-tu eu le sentiment qu'il fallait "défendre" la culture électro en France ?
Mon engagement pour la culture électro remonte aux années noires, 1995-1998, les années de la répression sur les soirées Techno. E-nov1 n’est pas une association de "défense" mais d’action. Nous essayons au maximum d’agir en amont, surtout sur les problèmes de fond comme les droits d’auteurs, les quotas en radio, l’exposition de notre musique en général.
Tu es donc dans le milieu depuis pas mal d'années. Quelles ont été pour toi les évolutions les plus négatives ?
Effectivement, j’ai découvert la musique électronique lors de la première soirée de Laurent Garnier en 1990 à l’An-fer (Dijon) où par la suite j’ai travaillé comme responsable des soirées. Tous les mouvements musicaux évoluent heureusement. En France, la "techno" a malheureusement connu une erreur de parcours sur la fin des années 90 avec les "fuck parties", free parties, qui venaient se greffer sur les soirées payantes. Le résultat de cette démarche "débile" a été qu’elles ont fait disparaître, avec le temps, beaucoup de structures en voie de professionnalisation au profit des seules "free". Qui, comble du comble, sont maintenant soutenues par le Ministère de l’Intérieur.
Lire la suite "Interview de Lionel Fourré dans Only for DJ's" »